D’hier à Aujourd’hui 

Thierville s’est construit sur la rive gauche du fleuve Meuse, vraisemblablement à l’époque mérovingienne ou peut-être un peu avant puisque quelques pièces de monnaie gallo-romaine ont été trouvées dans le sol de la commune.

L’histoire de la ville à l’année 1126, époque à laquelle le premier écrit relate un différend à propos d’un moulin établis sur le ruisseau Scance. L’année suivante, on trouve la trace d’une route « venant de Terivilla », puis, plus tard, le nom se transforme en « Tercia Villa ».

C’est à partir des années 1850 que Thierville trouve son essor, passant d’environ 500 habitants à plus de 2 800 en l’espace de 50 ans. A cette époque, la commune compte brasserie, bonneterie, tuilerie, fromagerie, fabrique de chaises, usine d’engrais, vignerons et plusieurs exploitations agricoles. Les premiers militaires arrivent en 1873, logés dans des baraquements en bois, alors que le Champ de Mars abrite une boucherie de l’armée. L’actuel Quartier Maginot sort de terre en 1908 ; suivi, dés 1914, des Quartiers Niel, Thouvenel, Holbeck et Gribeauval. Thierville est alors l’une des plus grosses garnisons de France

Avant 1914

LA FONTAINE
En bas à droite, on aperçoit la Fontaine de Thierville qui se trouve toujours à l’entrée du village. On voit également des charrettes tirées par des chevaux. Il n’y a pas de voiture à moteur.
LA VILLA MARGUERITE
Voici la Villa Marguerite qui aujourd’hui sert de bureau de Poste.
  L’ENTREE DU VILLAGE
Ici nous pouvons observer la grande rue qui est l’entrée du village. Sur la droite nous distinguons la villa Marguerite.
  LES ECOLES
Le 21 décembre 1884, le conseil municipal de Thierville prit la décision de construire une école maternelle à Jardin Fontaine en collaboration avec la ville de Verdun. Elle fut ouverte pour la rentrée de 1889.
LES CASERNES
Toute la caserne de Jardin Fontaine qui était composée de baraquements en bois est en cours de rénovation par la construction de grands bâtiments en dur. A gauche se trouvera l’entrée principale de la caserne.
  LE FAMILISTERE
Voici le familistère de Thierville, à l’époque un familistère était très rare. On aperçoit une voiture hippomobile au bout de la rue.
LA GRAND RUE
Ici nous pouvons observer que, avant 1914, dans la grande rue de Thierville, se promenaient poules et canards…
VUE GENERALE
Ici nous pouvons voir une vue générale de Thierville, prise en photo avant 1914. On peut voir au premier plan les rails de chemin de fer qui existent toujours.

De 1914 à 1918 

 1914
Cette année là à Thierville, on dénombre 44 naissances. 22 garçons et 22 filles.
Il y a  aussi eu 60 morts, dont 15 enfants et 27 militaires (morts pour la France). Ces militaires sont tous décédés après le mois d’Août mois ou la Grande Guerre commence. 
 

 

 1915
En 1915 il n’y a eu que 12 naissances (ce qui est beaucoup moins que l’année précédente). On y dénombre aussi 157 décès, dont 4 enfants, 12 adultes, 115 militaires Français et 26 militaires issus des colonies.
 

 Il était une fois… THIERVILLE

 

Situation géographique

Située à la limite ouest de VERDUN, la Ville de THIERVILLE se niche dans un méandre du fleuve MEUSE. Le territoire de la commune forme un quadrilatère composé d’une plaine alluvionnaire large et fertile, et d’un massif forestier de faible altitude qui occupe le 1/5 de la surface. De nombreux étangs artificiels sont présents sur le territoire, et le fleuve, en sortie de Verdun, a conservé son caractère sauvage lui préservant ainsi son aspect naturel.

Quelques jalons historiques

L’origine de la Commune remonterait à l’époque Mérovingienne. Le nom actuel provient certainement de la réunion du nom d’homme, d’origine germanique, Thierry et de Villa quireprésente un domaine au haut Moyen-âge. La mention TERCIA-VILLA apparaît en 1126 dans une charte de l’Évêque de VERDUN ainsi que le nom de l’intendant du domaine Hirsion. Autour du domaine, les hommes s’installent, et le village apparaît.

En 1750le village compte42 feux*et s’étend sur un axe qui va de la limite inondable (actuels environs de la rue des Dormaux) aux premières pentes du coteau, où la vigne s’installe très tôt. A cette époque, le territoire est fortement identifié par sa vocation agricole (cultures, élevage et vignes) et par l’artisanat rural qui en est le corollaire (menuisier, charron, tonnelier, maréchal- ferrant etc).

Au XIXème siècleon recense également : une Brasserie, une tuilerie-briqueterie, une fabrique de chaises, une Bonneterie, une fabrique d’engrais et une fromagerie.

La religion, présente dans le quotidien des habitants, est représentée par l’église St Brice,bénieen 1768 mais remaniée et restaurée plusieurs fois en 1808, 1878 et après 1918.

La proximité de la frontière allemande et le statut fortifié de VERDUN impose au territoire l’implantation de nombreuses casernes dès 1873. Toutefois, il existait déjà, au 18ème siècle, un régiment du Génie qui possédait son terrain de manœuvres à l’actuel emplacement des bâtiments de la société MAXIMO ; un réseau de galeries servant aux expériences sur les mines et contre-mines a été retrouvé en 2005, lors des travaux de construction des hangars.

A la fin du XIXème, de nombreuses casernes « en dur » vont succéder aux premiers baraquements en bois. Ce sont successivement : Le quartier MAGINOT (actuel 1er/2ème Chasseurs) et la caserne de la Garde Républicaine entre 1908 et 1912, puis suivent les casernes NIEL, THOUVENEL, GRIBEAUVAL et HOLBECK.

Avec l’arrivée des militaires, l’implantation de maisons et bâtiments civils se développe, surtout à Jardin Fontaine (dès 1925), et le long de la route départementale 38 qui devient le nouvel axe structurant de la Commune. On constate à cette époque, un fort accroissement de la population, qui passe de 574 habitants en 1851 à 2805 en 1901, et va nécessiter la construction d’un nouveau cimetière en 1900. On construit dans la 1ère moitié du XXème les nouveaux bâtiments communaux et techniques (actuelles salle des fêtes et Mairie).

La Communesubit des destructions importantes pendant la Grande Guerre et recevra la Croixde Guerre avec Palmes (apposée sur le blason de la ville).

Pendant la seconde guerre mondiale la Ville est bombardée, et il faut rendre hommage aux faits de résistance à l’occupant de deux Thiervillois, Messieurs GOUBET et VAN HEEGHE, qui paieront leur courage de leurs vies.

Dans la 2ème moitié du XXème siècle, comme partout en France, le Baby-Boom et le développement économique incite à l’urbanisation du territoire de la Commune.

C’est l’époque où apparaissent les lotissements, les espaces sportifs, éducatifs et culturels.

*Feux : Représentait, sous l’ancien régime, une unité fiscale vivant sous un même toit, que l’on nomme aujourd’hui foyer.

Remarques sur l’évolution de l’espace Géo-historique de la Commune

Si l’on observe la constitution du territoire de THIERVILLE au cours du temps, on constateraune origine bicéphale : d’un côté, le village rue, caractéristique du bâti rural Lorrain (actuel secteur Rue de la Libération) et de l’autre le Hameau de Jardin Fontaine situé hors des fortifications de Verdun. Entre ces deux entités, le maillage se constitue par l’implantation militaire, puis les habitations civiles et institutionnelles essaiment le long de la RD 38, ce qui vaconstituer le nouveau centre communal. Les espaces vides seront comblés à partir de l’urbanisation des années 1960 et 70. Nous constatons donc, que le caractère hétérogène du territoire de THIERVILLE est lié à son histoire politique et militaire qui lui donne l’aspectd’un ensemble juxtaposé de quartiers, différents dans leur aspect et leur fonction.

Cette absence de cohérence d’ensemble qui transparaît, lui confère pourtant son indéniable originalité.

 

 

Philippe GUILLAUME